Bien que la crise de la quarantaine puisse paraître intimidante, elle suscite de nombreuses questions. Pour certains, elle est une source de préoccupation en raison de son potentiel impact sur la vie conjugale ou familiale. Pour d’autres, elle semble inévitable, presque acceptée comme une fatalité.
Communément appelée crise de la quarantaine ou crise du milieu de vie, ce phénomène est entouré de mythes tant dans la culture populaire que dans les œuvres artistiques comme le cinéma ou la littérature. Cependant, cette appellation peut être trompeuse. « Il serait plus juste de parler de crise de transition de vie, car bien qu’elle se manifeste souvent autour de la quarantaine, elle peut également survenir à 25, 30 ou même 70 ans. Il s’agit d’un moment où l’on fait face à des défis qui nous dépassent et qui nous amènent à remettre en question notre existence », explique Myriam Goffard, Vice-Présidente du Syndicat National des Praticiens de la Psychothérapie relationnelle et psychanalyse.
Un élément déclencheur est souvent à l’origine de cette crise : une première ride, la naissance d’un premier enfant, un licenciement, le décès d’un ami ou d’un proche, une rupture amoureuse. « Cela est lié à une prise de conscience de notre mortalité« , ajoute l’experte. Les répercussions de cette période peuvent être profondes, allant parfois jusqu’à une dépression, ou se traduire par des changements radicaux tels que faire le tri dans ses amitiés, rompre avec son partenaire, déménager, etc.
Cette période peut également entraîner un effondrement ou une grande lassitude, qui ne se traduit pas nécessairement par une dépression mais plutôt par une perte de désir, de dynamisme et de sens.
Une opportunité de réflexion
Malgré le bouleversement que représente cette crise, elle peut être bénéfique. Elle incite à se poser les bonnes questions et à trouver sa propre voie, la bonne. Qu’ai-je réellement envie de faire de ma vie ? Mes choix de vie étaient-ils les bons ? Suis-je dans la relation amoureuse qui me convient ? Mon cercle d’amis me correspond-il vraiment ?
Se questionner de cette manière revient à évaluer si l’on est satisfait de son existence et, surtout, comment on souhaite changer les choses, si un changement est désiré ou nécessaire. Cela révèle également notre capacité à résister ou non à certains défis de la vie, et donc à se protéger face à d’autres épreuves potentielles.
Quoi qu’il en soit, il est essentiel de prendre le temps de la réflexion, de se questionner et, si nécessaire, de consulter un spécialiste. Parler à un professionnel, à un étranger qui ne porte pas de jugement, peut être d’une grande aide. Mais le plus important est de répondre honnêtement à ces questions sur le sens de notre vie. Il est difficile d’éviter ce genre de crise, car elle est souvent très bénéfique pour l’esprit. Il est juste nécessaire d’apprendre à la gérer de la meilleure manière possible, sans panique mais avec sagesse et philosophie.
Remerciements à Myriam Goffard, Vice-Présidente du Syndicat National des Praticiens de la Psychothérapie relationnelle et psychanalyse.
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