Bonheur au quotidien: Un psychothérapeute révèle l’impact des petits rituels!

Les habitudes quotidiennes, qu’il s’agisse de routines ou de rituels, sont souvent perçues de façon négative. Elles évoquent, dans l’esprit de beaucoup, une existence monochrome et prévisible, sans place pour l’imprévu – en somme, une vie monotone.

Cependant, comme le souligne Thierry Janssen, psychothérapeute, il est crucial de distinguer les rituels, qui sont des actions délibérées apportant un sens à notre vie, des routines, qui tendent à être des habitudes automatiques, souvent subies plutôt que choisies.

Ces dernières peuvent même devenir envahissantes et pathologiques. Prenons l’exemple de personnes qui déclinent systématiquement des invitations spontanées car cela perturberait leur programme habituel, comme leur soirée télévisée hebdomadaire ou leurs courses faites le même jour chaque semaine, par peur d’un bouleversement de leur quotidien. Alors que les routines sont censées nous sécuriser, dans de tels cas, elles nous enferment.

Privilégions l’établissement de rituels plutôt que de routines

Il est donc avantageux de privilégier les rituels dans notre existence plutôt que les routines. Pourquoi ? Quels en sont les avantages réels ? Ils simplifient notre vie, tout simplement ! Car ils facilitent la réalisation des missions, petites ou grandes, que nous nous fixons.

Pour y parvenir, notre expert conseille de réfléchir à nos besoins : « Vous souhaitez peut-être vous rapprocher de vos enfants. Pour ce faire, envisagez un rituel qui vous permettra de réaliser cet objectif, comme planifier une activité exclusive chaque vendredi soir ou un appel chaque mercredi… Si votre but est de prendre soin de votre corps, instaurez un rituel tel que réserver un cours de sport hebdomadaire et le noter dans votre agenda… »

Thierry Janssen explique que le rituel n’est pas une contrainte, ni une obligation imposée, mais un acte conscient, réfléchi, qui répond à un besoin authentique. C’est la clé pour que ces rituels soient efficaces et suivis. « Contrairement aux dictats sociaux sur ce qu’il faudrait faire pour se sentir mieux, comme les régimes avant l’été, etc. »

Comment les rituels contribuent-ils à notre bonheur ?

Les rituels bien pensés, que nous établissons consciemment pour atteindre nos objectifs quotidiens, s’ancrent dans notre cerveau. « Cela se passe dans le cortex cingulaire antérieur, une zone située là où les deux hémisphères du cerveau se rencontrent. Cette région génère de l’angoisse et du stress lorsque nos actions semblent dénuées de sens. En revanche, lorsqu’un rituel donne un sens à nos actions, cela nous apaise », explique le psychothérapeute.

De même pour les routines, elles offrent un sentiment de sécurité, notamment pour les personnes souffrant de troubles obsessionnels compulsifs (TOC), de troubles du spectre de l’autisme, ou pour les personnes âgées qui nécessitent des repères constants, surtout lorsqu’elles déménagent en maison de retraite, un changement qui peut être source d’anxiété.

« Les enfants aussi structurent beaucoup leur monde à travers des rituels, même si ce n’est pas toujours conscient. Pour eux, lors du coucher par exemple, ils instaurent des rituels ou petites routines qui les rassurent et créent un environnement stable », ajoute l’expert.