Accueil CategorySanté Solitude: 4 raisons puissantes de l’adopter dès maintenant!

Solitude: 4 raisons puissantes de l’adopter dès maintenant!

par adm
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#1 Vivre à son rythme

Se détacher du rythme imposé par le travail, la famille ou la société peut-il être considéré comme un luxe ? L’introduction des vacances payées, les avancées sociales telles que les droits des femmes, la popularisation de la psychanalyse, la normalisation du divorce et du célibat ont transformé la perception du « temps pour soi ».

Cette transformation est en partie responsable de l’essor du développement personnel et de son succès actuel. Les activités telles que courir, lire, se balader, passer un week-end seul ou aller au cinéma seul ne sont plus perçues comme pitoyables, mais plutôt comme enviables. « La solitude permet de répondre aux besoins de vivre selon son propre rythme, car se calquer constamment sur celui des autres peut mener à l’épuisement, souligne Hervé Magnin, psychothérapeute. S’accorder des moments pour soi est un véritable exercice d’équilibriste social. »

Romain, 42 ans, éprouve régulièrement le besoin de prendre l’air, seul. « La fréquentation assidue d’autrui peut être épuisante, j’ai l’impression de donner beaucoup de moi-même dans ces moments, cela me demande une énergie psychique importante. Lorsque je m’isole, je me cale sur le rythme de mes propres pensées, ce qui est très reposant. » Passionné par l’isolement volontaire, il a trouvé la période du Covid particulièrement intéressante : « Cette solitude partagée m’a permis de réfléchir à mes relations, de me brouiller avec certains, car l’absence renforçait paradoxalement le lien. J’ai eu la chance de ne pas être bouleversé par ces événements. »

#2 Se recentrer sur soi

L’isolement est souvent associé à des problèmes de santé mentale, et à juste titre, car l’être humain est naturellement social. De nombreuses études montrent que la solitude non choisie a un impact négatif sur la santé mentale et physique. Cependant, le contraire est également problématique. « L’attrait pour la solitude, exacerbé par un système capitaliste craintif du vide et par la technologie, est souvent un mécanisme de compensation. On remplit ce vide par des rituels jusqu’à l’écœurement, ce qui peut mener à une prise de conscience et à un rejet de cette surstimulation sociale, » explique Hervé Magnin. Il recommande de prendre les devants en démystifiant la peur du vide social par des périodes de solitude choisie.

La psychologue Claire Mizzi ajoute : « Notre société s’emballe : plus d’amis, plus de travail, plus de loisirs, c’est une course aux énergies positives. Tout cela entraîne une fuite émotionnelle, une perte de contact avec soi-même, qui nécessite introspection et silence. » Elle distingue clairement le temps de pause de l’ennui. « C’est un moment choisi pour être sans les autres, ce qui peut être difficile et anxiogène, car beaucoup ressentent le besoin de fuir face à cette pression sociale. Pourtant, c’est essentiel pour détecter les signaux faibles de détresse psychologique ou même physique : il faut du silence pour percevoir certaines douleurs. »

#3 Libérer son imaginaire

Il est évident que les liens sociaux jouent un rôle crucial dans la construction de l’identité. Ils fournissent les codes, les directives et les règles à suivre. « Le besoin de liens sociaux nous pousse aussi à être très autocritiques et à nous conformer excessivement, explique Claire Mizzi. En étant trop dépendants de la validation des autres, on finit par se camoufler et ne devenir que l’image que les autres attendent de nous. » Elle explique ainsi pourquoi beaucoup choisissent de changer de vie après avoir suivi un parcours dicté par les attentes d’autrui.

Pour éviter de vivre en contradiction plus tard, il est crucial d’établir le contact avec son imaginaire ou son intériorité le plus tôt possible. C’est pourquoi de nombreux pédopsychiatres recommandent de laisser les enfants jouer seuls, afin qu’ils apprennent à inventer des histoires, à se débrouiller et à être autonomes. Ces compétences sont fondamentales pour leur développement social et leur créativité.

Quand il était petit, Guillaume, 35 ans, passait de longues heures seul chez lui. Élevé par sa mère infirmière, il a toujours perçu la solitude comme quelque chose de positif et ressent encore le besoin de s’isoler pour réfléchir. « Le monde extérieur peut être très perturbant. Pour me ressourcer, je lis, c’est la forme la plus pure de solitude par l’évasion et l’imaginaire. » Avant de prendre des décisions importantes, il mûrit ses idées seul, puis consulte les autres. Guillaume, aujourd’hui écrivain, valorise cet équilibre : « J’ai besoin de solitude pour écrire, mais mes textes doivent être lus ; sans le retour des autres, ils n’existent pas. La solitude doit rester un dialogue continu, car s’isoler totalement et ignorer les avis extérieurs mène à l’échec. »

#4 Partir pour se retrouver

Choisir la solitude, c’est choisir la liberté, l’autonomie, la capacité d’agir. Cela est particulièrement significatif pour ceux qui n’ont que récemment acquis la liberté de vivre sans entraves. Noémie, qui a toujours partagé sa vie avec son frère jumeau, a vite ressenti le besoin de s’isoler pour mieux interagir avec les autres. « Petite, j’avais besoin de ma propre chambre, de mon espace personnel. Je lisais beaucoup et j’ai toujours eu besoin de cet espace, aussi bien physique que mental. »

Sa quête de liberté l’amène à voyager souvent seule. « J’aime partir avec des amis, mais explorer l’inconnu seul, sans les attentes ou les désirs des autres, est un exercice de liberté unique. »

Katia Astafieff, 46 ans, voyage seule depuis 25 ans. Pour elle, c’est une question d’équilibre. « Voyager seul est le meilleur moyen de ne pas le rester, » affirme-t-elle. Après une année sabbatique à traverser l’Asie en Transsibérien, elle encourage les jeunes femmes à se lancer seules dans l’aventure. « J’ai fait de la randonnée seule dans les bois canadiens pendant un mois. C’était différent d’être entourée de gens, mais je ne me suis jamais sentie seule : on observe, on s’imprègne de la nature, on écoute les oiseaux, on doit penser et anticiper pour survivre, simplement. »

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Nos experts :

Hervé Magnin, psychothérapeute, auteur de La Positive Solitude, éd. Jouvence.

Claire Mizzi, psychologue, coauteure avec la psychiatre Céline Tran, de Votre Meilleur Ami, c’est vous, éd. Pocket.

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