Certaines personnes possèdent une capacité étonnante à vous vider de votre énergie psychologique. Mais comment peut-on les identifier et les gérer efficacement ? Le Docteur Stéphane Clerget, psychiatre et auteur de l’ouvrage « Les Vampires psychiques », publié chez Fayard, nous éclaire sur ces questions.
Bien qu’ils semblent inoffensifs, ces individus ont le pouvoir remarquable de drainner l’énergie mentale d’autrui. Ils sont désignés sous le terme vampires psychiques. Stéphane Clerget, psychiatre, a développé une théorie à leur sujet. Il trouve cette métaphore adéquate car, à l’instar des vampires traditionnels qui sucent le sang de leurs proies, les vampires psychiques épuisent leurs victimes et les privent de leur vitalité.
Des individus égocentriques, dépourvus d’empathie et de générosité
« Prenons l’exemple typique d’un couple où l’un des partenaires est artiste, sans revenu fixe ni régulier. L’autre partenaire travaille et subvient aux besoins du foyer. Si l’activité artistique ne rapporte pas, l’artiste va constamment se lamenter, broyer du noir et dominer la relation. Son partenaire l’écoute sans cesse, s’oubliant lui-même, et ne reçoit en retour ni attention ni considération. Généralement, il finit par se sentir vidé et épuisé« , détaille le Dr Clerget.
Un vampire psychique se sustente à nos dépens, parfois même de notre intellect et ne pense qu’à son propre bien-être. On les rencontre tant dans nos cercles personnels que professionnels. Cela peut être un collègue ou un supérieur qui s’approprie l’énergie vitale d’autrui. Seul son point de vue prévaut, il n’écoute ni ne se soucie des autres. En somme, il prend sans jamais donner.
Des relations amicales ou amoureuses déséquilibrées
« Lorsqu’on est confronté à ce type de personnalité, c’est notre instinct de sauveur qui se manifeste, du moins initialement, car il est souvent plus sage de prendre ses distances. Si nous persistons à écouter et à maintenir ce type de relations, nous nous épuiserons rapidement« , prévient le psychiatre. En effet, le vampire psychique n’est pas un sadique qui cherche à nuire. Il n’est pas foncièrement mauvais, mais se contente de prendre sans offrir en retour. C’est souvent un appel à l’aide, même si nous ne sommes pas toujours en mesure de répondre à cet appel.
« Côtoyer ce type de personnalité ou en avoir une dans son entourage constitue un défi. À moins de vouloir jouer le rôle d’aidant en permanence, il est crucial de penser à soi et d’éviter de s’engager dans ce type de relation déséquilibrée. La meilleure solution est souvent de les éviter », conseille le Dr Clerget. Il est crucial de se rappeler qu’une relation saine entre deux personnes repose sur la réciprocité, le partage et surtout un équilibre dans les échanges.
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