« J’ai toujours rêvé de devenir un athlète paralympique, et j’ai réalisé ce rêve ». C’est le message que Alexis Hanquinquant souhaite transmettre, affirmant que « il n’est jamais trop tard pour poursuivre ses rêves ». Même si certains rêves peuvent paraître hors de portée, ils sont atteignables avec détermination et effort. C’est en suivant cette conviction que ce triathlète de 37 ans est devenu champion du monde de paratriathlon pour la sixième fois et se prépare activement pour les Jeux Paralympiques de Paris 2024.
Avant même ces récentes victoires, Alexis Hanquinquant avait déjà placé la France sur la plus haute marche en remportant la médaille d’or aux Jeux Paralympiques de Tokyo 2020.
Les compétitions paralympiques ne représentent qu’une partie des défis que Alexis Hanquinquant a dû surmonter. Après un grave accident de travail en 2010, alors qu’il était maçon carreleur, Alexis a enduré près de trente opérations chirurgicales qui ont finalement conduit à l’amputation de sa jambe droite. Cela l’a poussé à se consacrer à la natation, au cyclisme et à la course à pied, lui permettant de décrocher des titres de champion de France et d’Europe.
Aujourd’hui, il partage son histoire avec Top Santé, expliquant comment l’amputation a ouvert la voie à une carrière sportive de haut niveau.
« Après mon amputation, j’ai décidé de poursuivre ce rêve audacieux »
Top Santé : Vous êtes sextuple champion du monde de paratriathlon. Quelles sensations cela vous procure-t-il ?
Alexis Hanquinquant : « Je me sens bien, évidemment. Je suis satisfait et je sais qu’il est important de ne pas prendre cela pour acquis. Atteindre un tel niveau dans le sport est difficile, mais y rester l’est encore plus. Je suis donc extrêmement heureux, d’autant plus que ce sixième titre me qualifie pour les Jeux Paralympiques de Paris l’année prochaine ».
Top Santé : Comment vous entraînez-vous au quotidien pour accomplir ces exploits ?
AH : « Il n’y a pas de secret pour atteindre ce niveau, cela demande de l’entraînement et du travail acharné, entre 25 et 30 heures par semaine. Plus précisément, je nage entre 25 et 30 km, je fais 400 à 450 km de vélo et je cours environ 50 km par semaine. Je m’accorde trois semaines de repos complet par an. Ces pauses sont cruciales pour régénérer à la fois le corps et l’esprit ».
« Mon premier réflexe en me réveillant après l’opération a été de soulever le drap… »
Top Santé : Que s’est-il passé exactement avec votre jambe en 2010 ? Pourquoi avoir opté pour l’amputation ?
AH : « Le 5 août 2010, alors que j’étais encore maçon, un accident avec une machine de chantier m’a gravement blessé la jambe. Entre 2010 et 2013, j’ai subi une trentaine d’opérations. À 24 ans, l’idée d’une amputation était impensable, mais en septembre 2013, j’ai finalement choisi cette voie. Malgré les efforts pour sauver ma jambe, la douleur était insupportable et elle entravait ma capacité à vivre normalement ».
Top Santé : À quel moment avez-vous envisagé une carrière sportive de haut niveau ?
AH : « Le sport a toujours été une part importante de ma vie. Avant l’accident, j’étais même champion de France de boxe américaine en 2010. Lorsque j’ai pris la décision de l’amputation, j’ai vu cela comme une opportunité de renaissance sportive. C’est après avoir reçu ma prothèse que j’ai véritablement commencé à m’entraîner pour le triathlon ».
« La vie est à la fois belle et tragique »
Top Santé : Qu’est-ce qui vous a motivé à lutter pour réaliser vos rêves ?
AH : « Cela fait partie de mon tempérament. Je refuse de m’apitoyer sur mon sort ou de revenir en arrière. Malgré les épreuves, je suis fier de l’homme que je suis devenu. J’ai conscience que tout peut changer en un instant, donc il faut profiter de chaque moment ».
Top Santé : Que diriez-vous à ceux dont la vie a été bouleversée par un accident ?
AH : « Tout simplement que tout est possible dans la vie. J’ai rêvé d’être un athlète paralympique, et j’ai réussi. La vie est à la fois belle et tragique, mais il est essentiel de rester actif. Rester amers ou isolés ne fera que renforcer la tristesse. Il est crucial de s’entourer de proches et d’accepter sa situation. Ce n’est pas toujours facile, mais un esprit sain contribue à un corps sain. Et surtout, rappelez-vous qu’il n’est jamais trop tard pour rêver ».
Avec les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 à l’horizon, Alexis Hanquinquant collabore avec la marque Oral-B pour souligner l’importance de la santé bucco-dentaire dans le sport de haut niveau.
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