Dépression battue par le sport: Nouvelle étude confirme les bienfaits de l’activité physique!

Publiée récemment dans JAMA Network Open, cette recherche a suivi plus de 4 000 adultes irlandais de plus de 50 ans sur une décennie pour examiner l’impact de l’exercice sur la dépression. Il est apparu que l’exercice atténuait les symptômes dépressifs chez les individus souffrant de conditions telles que le diabète, les maladies cardiaques et les douleurs chroniques.

Il a été constaté que les individus s’exerçant au moins 20 minutes par jour, cinq jours par semaine, avaient 16 % de symptômes dépressifs en moins par rapport à ceux qui ne pratiquaient aucune activité physique, qui eux, risquaient une augmentation de 43 % des symptômes. Toutefois, les participants dépressifs sans maladies chroniques devaient s’exercer deux heures par jour pour noter une baisse des symptômes.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer les bienfaits de l’exercice sur la dépression. La pratique d’une activité sportive déclenche la libération d’endorphines, des substances chimiques cérébrales qui agissent comme des analgésiques naturels et qui favorisent le bien-être. L’exercice régulier peut aussi augmenter la production de neurotransmetteurs comme la sérotonine, essentielle à la régulation de l’humeur.

« Plus l’activité physique est intense, plus les bénéfices sur la santé mentale sont grands »

Les participants de cette étude, issus de l’étude longitudinale irlandaise sur le vieillissement, étaient évalués tous les deux ans. Ils remplissaient des questionnaires sur leur activité physique et leurs symptômes dépressifs étaient analysés. Ceux qui souffraient de dépression sévère ou qui avaient vécu un épisode dépressif majeur au cours des 12 derniers mois étaient classés comme souffrant de dépression majeure.

Dans une interview à CNN, Eamon Laird, chercheur principal et membre du Centre de recherche sur l’activité physique pour la santé à l’Université de Limerick en Irlande, a partagé des exemples de symptômes évoqués dans le questionnaire : « J’avais du mal à me concentrer ; Mon sommeil était perturbé ; Je ne parvenais pas à sortir de ma mélancolie même avec le soutien de mes proches ; etc. ». Il a ajouté : « Ce qui distingue cette étude, c’est qu’elle est la première grande enquête longitudinale à déterminer la dose minimale d’exercice nécessaire pour constater une réduction des symptômes dépressifs ». Laird a également souligné : « Nous ne recommandons pas des niveaux d’activité réduits à aucune population, mais ces résultats suggèrent que même des doses inférieures à celles préconisées pourraient protéger la santé mentale au fil du temps chez les personnes âgées. Ces doses sont plus réalisables pour ceux qui ont des difficultés à pratiquer une activité physique pour diverses raisons. »

Observations alarmantes sur la dégradation de la santé mentale

Les auteurs ont aussi noté que le taux global de dépression avait augmenté de 8 % à 10 % au cours des dix années de l’étude. Durant cette même période, l’utilisation d’antidépresseurs a augmenté de 6 % à 10 %, tandis que les taux d’activité physique ont baissé d’environ 10 %.

« L’activité physique devrait être une stratégie de base dans le traitement de la dépression, de l’anxiété et du stress psychologique »

En février, une autre étude du British Journal of Sports Medicine a révélé que l’exercice régulier pouvait être plus efficace que les médicaments pour traiter certains troubles mentaux, y compris la dépression. Les personnes qui pratiquent régulièrement une activité physique auraient 1,5 fois plus de chances d’améliorer leur état par rapport à celles qui suivent une thérapie ou prennent des médicaments. Le Dr Ben Singh, chercheur principal, a affirmé : « L’activité physique est reconnue pour améliorer la santé mentale. Pourtant, malgré les preuves, elle n’est pas largement adoptée comme traitement principal ». Il conclut que « l’activité physique devrait être une approche fondamentale dans la gestion de la dépression, de l’anxiété et du stress psychologique ».

Sources :

– Dose d’activité physique et dépression dans une cohorte d’adultes âgés dans l’étude longitudinale irlandaise sur le vieillissement. jamanetwork.com